Les plantes vivaces à fruits décoratifs

Touffes soyeuses ou baies colorées, les fruits de certaines plantes ornementales prolongent l’intérêt de leur floraison. Passée la floraison, le nombre de plantes vivaces gardent un intérêt esthétique dû pour certaines à leurs fruits. Ceux-ci sont souvent aussi décoratifs que les fleurs et parfois plus spectaculaires. Les fleurs blanches d’Asclépias syriaca (ou A. cornutii) à peine rosées sont insignifiantes. Elles donnent naissance à de grosses capsules de forme allongée.

Des fruits aux formes curieuses:

Celles-ci sont réunies en grappes serrées contre les tiges à détacher lorsqu’elles sont bien développées. Conserver les fruits en les suspendant par le pédoncule sur le bord d’un verre d’eau. La ressemblance de ses tiges avec des oiseaux lui a valu le surnom d’« herbe à perruches ». A maturité, ces capsules s’ouvrent pour libérer des graines. Elles sont munies d’abondantes aigrettes et forment une masse plumeuse, soyeuse et brillante, la souche d’Asclépias syriaca est très traçante à diviser au printemps pour multiplier cette plante haute de 1,50 à 2 m.

Physalis francheffi ou « amour en cage » se plaît dans les terres pauvres, calcaires et pierreuses. Dans une plate-bande bien fumée, il se montre parfois envahissant. Ensemble des sépales enveloppant le bouton floral, le calice grossit après la fécondation jusqu’à former une sorte de petit lampion rouge. A l’intérieur, se trouve une baie comestible qui renferme les graines. Ces calices gonflés s’étagent tout au long des tiges et elles sont à récolter aussi au cours de l’hiver. Les tissus les plus tendres se sont alors décomposés. Seule subsiste la dentelle emprisonnant la baie rouge, utiliser ces tiges garnies de leurs fruits en bouquets secs.

Les hellébores : des roses de l’hiver:

Appelés aussi roses de Noël, les hellébores ont été très en vogue à la fin du XIX siècle, ils séduisent de nouveau les jardiniers ces dernières années, les Anglais ont créé des variétés aux couleurs très contrastées du jaune citron au pourpre sombre. Vraies vedettes du Jardin en hiver, les hellébores l’égaient de leurs couleurs raffinées malgré la pluie, la neige ou le froid. Helleborus orientalis peut être semé directement en place, il fleurit de janvier à mars et ses feuilles sont persistantes.

Lumière tamisée et fraicheur du sol:

Les hellébores sont des plantes de lisière de forêt, ils apprécient un sol toujours frais, ni sec ni trempé, humifère, ils aiment la mi-ombre ou le soleil diffus derrière les arbres. Si le sol n’est pas assez riche, apporter du fumier décomposé ou du terreau à la plantation. Renouveler l’opération chaque automne et pendant la période de végétation, pulvériser un engrais foliaire pour obtenir des touffes très fortes en deux ou trois saisons. Une fois installées, les roses de Noël détestent le changement qu’il faut associer à des plantes bulbeuses à floraison hivernale et à des arbustes à écorce colorée ou à fructification remarquable.

La multiplication:

Le semis donne de bons résultats et lorsque les graines sont mûres en fin de printemps ou en début d’été, les semer en caissettes sous châssis froid. Utiliser un mélange à part égale de sable et de terreau, repiquer les plantules en godet au printemps suivant et mettre en place les jeunes hellébores à l’automne, helleborus orientalis peut être semé en place en sol fertile et bien arrosé, les roses de Noël fleurissent de deux à trois ans plus tard.
Diviser les touffes fournies dans les semaines qui suivent la floraison, c’est le seul moyen de multiplier les hybrides. Par ailleurs, ils donnent ainsi une descendance fidèle, les éclats de touffes demandent d’un à deux ans pour s’installer et fleurir en abondance.

Les vraies roses de noël:

Si l’appellation rose de Noël est attribuée à tous les hellébores, ce sont les espèces orientales qui en sont à l’origine. Ces plantes ont des fleurs de grande taille qui s’épanouissent à 10 ou 20 cm du sol, le feuillage persistant et vert sombre est très découpé qui peut constituer un véritable couvre-sol lorsque la plantation est dense. Helleborus niger, l’hellébore noir est l’espèce la plus répandue. Les fleurs sont simples, larges de 5 à 7 cm, blanches, crème ou rosées avec une couronne d’étamines dorées, elles s’épanouissent dès le mois de décembre. Pour les bouquets de fête, recouvrir les fleurs d’une cloche de verre lorsqu’elles sont encore en bouton. Aucune pluie, aucune neige et peu de limaces risquent ainsi de les abîmer, les fleurs coupées ont une bonne tenue en vase.

White Magie et Potter’s Wheel sont des sélections horticoles à fleurs tardives, rondes et au cœur vert tendre. Leur installation dans le jardin est parfois délicate donc conserver un sol frais et riche en situation ombrée. Helleborus orientalis est originaire de Grèce et d’Asie Mineure, les fleurs sont plus petites que celles de l’espèce précédente mais plus colorées, la gamme des coloris est variée, du crème moucheté au cramoisi en passant par le rose et le blanc pur.

La floraison apparaît le janvier à mars, elle atteint de 30 à 50 cm de hauteur. La culture est facile en ombre ou mi-ombre, les touffes s’épaississent au fil des ans pour former un tapis de fleurs puis de feuilles. Associer ces hellébores à des arbustes à floraison hivernale Hamamélis mollis à fleurs jaunes ou rouges, chimonanthes à fleurs odorantes jaune pâle, l’écorce rouge sang des cornouillers (Cornus sanguines) met en valeur les roses de Noël.

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