Visant à mieux décorer un meuble conçu avec un bâti en bois qui manque de valeur, l’incrustation, le placage et la marqueterie sont trois procédés distinctifs malgré qu’ils soient similaires. En effet, les trois modes visent à rénover le meuble en introduisant des matériaux précieux (bois exotiques, métaux et autres).
L’incrustation :
La technique la plus ancienne est l’incrustation qui vise à ce que l’artiste évacue le bois avec une certaine profondeur suivant un motif préétabli, l’artiste permet de réaliser des lamelles du matériel suivant des mesures des alvéoles exercées pour le bâti. Ces lamelles découpées sont à introduire en les maintenant avec la colle dans les cavités. Sachez que ce travail peut se faire également pour les meubles en métal (l’opération est connue sous le nom de damasquine).
Depuis l’ère de la Renaissance, l’incrustation peut se faire avec des pierres de valeur (jaspes, lapis lazzuli), des métaux (cuivre, étain, argent), des produits ayant l’origine animale (écaille, nacre, ivoire) voire des mastics colorés.
Les meubles luxueux étaient sujets de cette technique au cours de XVII ème siècle. Les professionnels d’ébénisterie procèdent de l’incrustation des bois de couleur avec des filets fins afin de servir d’encadrement à la marqueterie au XVIII ème siècle.
Notons que le style Directoire et l’Empire adoptent l’incrustation en tout particulier de bois de couleur avec une contradiction de ton, le style de la restauration et le Second Empire demeurent amateurs de l’incrustation en utilisant diverses matériaux.
Le placage
Il nous reste à vous définir deux procédés à savoir le placage et marqueterie, la décoration est à réaliser directement sur la carcasse du meuble avec collage sans creuser le bois.
Le bâti pour le meuble à plaquer peut être en chêne si non d’une qualité minimisée que le chêne à savoir le peuplier et sapin.
On prépare le bâti du meuble à plaquer en rayant les panneaux qui visent à accueillir le placage avec un rabot à dents.
Le fer du rabot est bretté et le taillant du fer se compose de la quantité de petites dents estompant le bois en vu de rendre le bâti sur le même plan. Par ailleurs, ils protègent le taillant de stries et raies causant ainsi à la prise de la colle.
Vers 1840, on constatait un nouveau procédé appelé contre placage pour les meubles soignés. Il consiste à ce que le premier placage en bois exotique sur le bâti et il faut que ce premier placage à contre fils.
Le taillage de bois à plaquer ne se fait pas du même procédé mais en respectant les méthodes utilisées ayant un impact décoratif distinctif. Les anciens professionnels de l’ébénisterie n’avaient pas d’une scie à main et il était impossible à ce que l’épaisseur des feuilles soit minimisée d’une ligne de 0,0025m. Débiter le bois se fait avec trois façons distinctives :
- Au niveau de la longueur de l’arbre, les fibres du bois préservent leur sens ordinaire et parallèle,
- Au niveau oblique, les veines prennent la forme elliptique,
- Au niveau perpendiculaire au fil, les veines prennent la forme circulaire en forme de rosace.
A nos jours, les machines et les outils sont assez perfectionnés ceci dit que les bois sont bien tranchés et sciés.
Les placages sciés avec la scie mécanique sont caractérisés d’une épaisseur légèrement inférieure aux placages sciés à l’ancienne. Ainsi, le bois garde sa vigueur de coloration alors que les placages tranchés sont moins utilisés puisque leur couleur est réduite. Pour les obtenir, il faut passer le bois au jet de vapeur et par la suite, le travailler avec un couteau qui permet de séparer les fibres du bois.
Comme procédé de décoration du meuble en bois, le placage demeure le meilleur procédé sauf que sa dimension minimisée, sa résistance forte et sa production limitée ne favorisaient pas de l’utiliser en masse pour concevoir les meubles sublimes comme vous le désirez.