La majorité de ces plantes possèdent un feuillage persistant. Leurs feuilles évaporent de l’eau à longueur d’année. Pour leur convenir, le sol doit conserver une humidité permanente et bien drainer pour chasser tout excès d’eau. Rechercher les emplacements à l’abri du plein soleil et du vent qui accélère le dessèchement, ces végétaux redoutent avant tout le calcaire. Si le pH est supérieur à 6-7, acidifier le sol en ajoutant de la tourbe et l’alléger avec du sable.
La terre de bruyère permet d’associer un choix intéressant d’arbustes : érables du Japon, pieris, thés du Labrador et vigne du mont Ida. Les bruyères (pieds espacés de 30 cm) couvrent le sol en deux à trois ans et fleurissent presque toute l’année selon les espèces et les variétés. Un paillis de tourbe humide favorise leur développement. La bruyère d’été commune (Calluna vulgarisa) de 10 à 80 cm aux feuilles très fournies et au port buissonnant, développe une floraison abondante, blanche, mauve, rose argenté, lilas ou carmin. Selon les variétés, cette floraison dure plusieurs mois. Cette plante réclame un sol très acide et riche en humus.
La bruyère d’hiver, alpine ou des neiges (Erica carnea), plante de 15 à 30 cm de haut, ravissante sous la neige, fleurit, en situation ensoleillée, rose, rouge ou blanc, de décembre à avril. Elle tolère le calcaire. La bruyère en arbre (Erica arborea) de 2 à 4 m de haut est très utilisée à Cogolin pour la fabrication des pipes. Sa floraison blanche ou rose et précoce (mars-avril) et abondante est délicieusement parfumée. La bruyère à clochettes ou cendrée (Erica cinerea), compacte et tapissante est l’une des plus belles bruyères naines d’été et d’automne de 15 à 50 cm. Elle fleurit blanc, rouge ou rose de juin à octobre, elle aime chaleur et soleil.