S’agit-il d’une décoration d’apparat, doit-elle être au contraire fonctionnelle (cas d’un restaurant par exemple, où le service et la rapidité peuvent avoir une grande importance)?
Reprenons l’exemple suivant: Le client désire une salle à manger pour sa famille soit 6 personnes dont trois enfants de moins de huit ans. Il est certain que dans ce cas, il serait peu recommandé de préconiser des sièges en tissu fragile, des meubles délicats.
Les enfants sont parfois les alliés du décorateur : par leurs destructions, ils lui fournissent du travail mais le client qui paie sera reconnaissant au décorateur des conseils qu’il lui aura prodigué et qui lui permettront de ne pas devoir refaire de gros frais à courte échéance.
Le choix des meubles étant plus au moins défini et un plan d’ensemble commençant à se dégager, il faut revenir au lieu. Avec un genre donné, comment peut-on « habiller » murs et portes, plafonds, sols, tentures et voilages, etc. Là intervient une grande règle qu’il ne faut jamais perdre de vue : Toute chose a un ton, un lieu et un volume. Il n’y a pas en effet que la peinture ou les tissus qui sont colorés.
Le sol, les meubles, les boiseries et la lumière venant de l’extérieur ont une importance CAPITALE sur l’ensemble. En pensant à décorer, il faut tenir compte de divers éléments : l’emplacement, la couleur, le volume, la forme, l’influence sur le milieu ambiant et celle du milieu sur la chose. Il ne faut pas négliger non plus l’entretien possible ou non, aisé ou non et parfois il faut tenir compte des législations en vigueur (utilisation de la céruse dans les peintures, obligations légales concernant la sécurité et l’hygiène dans les endroits publics surtout, …).
Le budget
Quelque soit l’état de votre fortune, il y a des limites de prix à ne pas dépasser. Les raisons en sont diverses et nous signalerons par exemple le cas du client qui veut réaliser une décoration dans un but professionnel et qui ne la réalisera qu’en fonction d’une rentabilité. C’est le cas notamment en brasserie, restaurant, hôtellerie, etc.
Il faut donc proposer des choses réalisables dans la gamme des prix susceptibles de rencontrer l’acquiescement du client.
Comment connaître cette gamme de prix ? Surtout par la connaissance de votre clientèle mais principalement par l’expérience. On sait rapidement en effet qu’un restaurant de x places peut engager x frais. Cette somme varie d’ailleurs en fonction de la classe du restaurant et du lieu de son exploitation. Si vraiment sur la question du budget, vous êtes « dans le cirage » alors n’hésitez pas à pressentir le client. Il faut habilement le questionner. A-t-il déjà fait appel à un de vos confrères ? Si oui, a-t-il été satisfait ? La connaissance du confrère, la réalisation qu’il a faite et que vous verrez sans doute, vous permettra dès lors de vous faire une opinion de prix. Ensuite, il vous reste le recours final, lancer une gamme de prix au client : de 4573,47 à 9146,94 euros.