Arbustes de terre de bruyère

Leur lieu de prédilection est le sous-bois mais ils permettent aussi de réaliser de somptueux décors au jardin. La terre de bruyère est constituée surtout de débris végétaux, elle se trouve à l’état naturel dans les marécages, les forêts de hêtres, de chênes et de conifères, sur des reliefs anciens comme les landes de Bretagne ou du Massif central. Azalées à feuilles caduques ou persistantes, rhododendrons hybrides ou nains, érables du japon, camélias, pieris sont des arbustes qui prospèrent dans la terre de bruyère, c’est une terre acide, légère et humifère, fraîche mais bien drainée est la meilleure pour ces arbustes.

L’analyse du sol permet d’en mesurer le degré d’acidité. Si le pH est 5 à 6 voire 7, rhododendrons et azalées poussent avec vigueur. Toutefois, prévoir des apports de tourbe au-delà et seule la culture « hors sol » est envisageable.

Des arbustes sensibles au froid:

Rhododendrons et azalées craignent le vent et le grand soleil, seuls quelques rhododendrons nains à feuilles coriaces acceptent une exposition dégagée. Les courants d’air endommagent les feuilles et les fleurs, les arbustes eux-mêmes dessèchent le sol où ils croissent. Les protéger par un écran, haie ou filets brise-vent s’impose. Rhododendrons et azalées apprécient les atmosphères calmes et humides, à mi-ombre. Les camélias sont sensibles au gel qui brûle leurs bourgeons et ruine leur floraison. Les fonds de vallées et les haies placées sur des terrains en pente sont des endroits où le froid s’accumule qu’il faut éviter pour la plantation de ces arbustes.

Un terrain bien préparé:

La nature du sol joue un rôle capital, le trou de plantation d’un rhododendron doit être profond de 1 m mais si la terre est acide ou neutre et 50 cm suffisent.
Mélanger à la terre du sable de rivière, du fumier très décomposé (pour un tiers) et du terreau de feuilles (pour deux tiers), de la tourbe humide disposée près de la motte facilite l’enracinement.

En terre calcaire, pratiquer une culture hors sol et éliminer la terre du trou. En tapisser les parois d’un film plastique noir perforé pour évacuer l’eau en excédent et remplir l’excavation avec 30 % de feuilles, 30 % de sable, 20 % de tourbe et 20 % de terre de bruyère. En terrain trop sec, argileux ou encore près de la maison, il est préférable de créer des massifs surélevés (appelés banquettes). Les délimiter par des traverses de chemin de fer ou des blocs de tourbe bruts. Quelque soit le mode de plantation, vous devez bien mouiller la motte, placer la plante dans le trou à demi-rebouché et la situer à la même hauteur que dans la pépinière dont elle est issue.

Les arbres amis des rhododendrons:

Les rhododendrons poussent volontiers sous les arbres suivants avec lesquels ils partagent un feuillage léger et un enracinement profond : Liquidambar styraciflua (copalme), Cercidiphyllum japonicum (arbre à caramel), Sorbus aria (alisier), Robinia frisia (acacia doré), Prunus cerasifera (prunier), Malus (pommier), Acer palmatum (érable du Japon), Quercus (chêne).

Dans la même rubrique

Un commentaire sur “Arbustes de terre de bruyère”

  1. Andromède et enkianthus: Conditions de culture

    […] enkianthus sont mal connus. Ils méritent une meilleure place au jardin de plantes de terre de bruyère. Parents des bruyères (Éricacées), ils forment des buissons ou de petits arbres à feuillage […]

Ajouter un commentaire