L’appui de fenêtre prolonge la traverse basse du dormant pour évacuer les eaux de pluie et empêcher leur infiltration par le rejingot.
Règles de forme :
Avant toute considération esthétique, il importe de respecter quelques règles élémentaires si non l’appui de fenêtre ne jouera pas son rôle protecteur contre l’infiltration d’eau. Le dégagement sous le dormant doit avoir une forme lui permettant d’empêcher l’eau coulant par l’évent d’évacuation percé dans le becquet du dormant de remonter jusqu’au rejingot sous l’effet d’un fort vent et d’éviter le détrempage de la traverse basse du dormant par la neige fondante accumulée sur l’appui.
La pente du glacis ( la surface supérieure de l’appui) doit être suffisante pour que l’eau s’égouttant de la fenêtre s’écoule même par fort vent de face et pour la même raison, cette surface doit être bien lisse.
Le débord de l’appui doit protéger le mur sous la fenêtre du ruissellement des eaux collectées par le vitrage. Pour cette raison, lorsque la fenêtre est exposée aux vents humides dominants, il est recommandé de doter le becquet de l’appui d’un « l’armier ». Il s’agit d’une rainure de section semi-circulaire d’environ 1 cm de largeur pratiquée sur la face inférieure,
Réalisation:
L’étanchéité à la pluie et à la neige fondante explique pourquoi l’appui est presque toujours réalisé en béton.
Le coffrage peut être confectionné de deux façons:
- un moule métallique suffit pour un appui à becquet de dimension réduite (maximum : 10 cm de débord par rapport à la face du mur) ;
- constitué essentiellement d’une planche clouée sur un bastaing d’une section égale au débord, un coffrage en bois permet de couler un appui relativement épais et large.
Le coulage s’effectue avec un mortier peu mouillé (4 mesures de sable, 1 de ciment et 2 d’eau) afin d’éviter un retrait provoquant des fissures. Dans un appui de grandes dimensions, placez un ferraillage léger (un fil de 10/10 tordu en trombone, par exemple). Pour que le mortier épouse bus les recoins, hachez-le à coups de tranchant de truelle et tapez sur le coffrage. Ensuite, arasez la face supérieure à l’aide d’une règle.
Pour définir la pente du glacis et la position de son rebord, le réglage des paramètres de forme doit s’effectuer avant de procéder au coulage de l’appui :
- partez de l’horizontale tracée depuis la face inférieure de la traverse basse du dormant ;
- après mise en place du coffrage, contrôlez à nouveau cette position et rectifiez si nécessaire en tapant avec un maillet sur l’extérieur du coffrage.