Beaucoup de gens ont peur d’utiliser trop ou trop peu de couleurs. Pour ma part, je penses que les grandes surfaces (murs, sols, habillage des fenêtres) ne doivent pas dépasser trois couleurs, mais qu’il n’y a pas de limites au nombre « d’accents » colorés que l’on peut leur ajouter (coussins, passementerie, moulures, accessoires, fleurs…).
Par exemple, dans une pièce aux murs recouverts d’un glacis jaune, la moquette pourrait être jaune crème ponctuée de touches de bleu et d’ocre rose. Les rideaux seraient en tissu rayé jaune et blanc avec des voilages blanc crème. Un canapé et un fauteuil pourraient être crème, un autre jaune et un second fauteuil du bleu de la moquette. Deux sièges d’appoint pourraient être peints en ocre brun pâle avec une assise bleu-vert fané en reprenant là encore certaines teintes de la moquette. Éparpillés sur les sièges tapissés, des coussins anciens en tapisserie seraient assortis à une troisième chaise. Des plantes vertes apporteraient une dernière couleur.
Pour vous aider à trouver votre thème de couleurs, rassemblez des échantillons de tous les «ingrédients» que vous pourriez utiliser dans la pièce (revêtements des sols et des murs, peinture, rideaux, stores, embrasses, passementerie, nappes, couvre-lits et lambrequin). Mettez-les sur une table, si possible dans là pièce en question et regardez-les en concentrant votre regard. En examinant ainsi toutes ces couleurs et textures rassemblées, vous découvrirez quelles sont les couleurs qui se marient le mieux et dans quelles proportions ce qui est discordant et quels sont les motifs et textures qui donnent l’ensemble le plus harmonieux.
Il peut arriver que vous ayez en tête, pour les murs ou l’habillage des fenêtres, une couleur que vous n’arrivez pas à trouver dans le commerce. La meilleure chose à faire alors est de feuilleter les magazines et les publicités, la papeterie, le papier cadeau, les vêtements, les échantillons de tissu … Dès que vous voyez la couleur, apportez-la à un magasin de peinture et faites faire la peinture à la nuance précise. Vous pouvez aussi la montrer à un peintre décorateur qui sera capable de la retrouver exactement en teintant un glacis ou en peignant plusieurs couches puis en retirant la peinture par diverses méthodes jusqu’à obtenir l’effet désiré.
Vous pouvez trouver de même la bonne couleur d’un rideau dans le rayon des tissues coutures. La largeur sera moins grande et le tissu probablement moins lourd, mais vous aurez la teinte exacte que vous désirez et n’oubliez pas les étoffes anciennes. Il est souvent possible de trouver des draps et de beaux rideaux anciens dans les brocantes ou les foires.
Enfin, ne négligez pas les trouvailles heureuses et ne croyez pas qu’une pièce terminée à votre goût est réellement finie. Les pièces évoluent comme les gens. Une veste laissée sur le dos d’un fauteuil peut créer une juxtaposition de couleurs à laquelle vous n’aviez pas pensé et que vous obtiendrez simplement par un jeté ou quelques fleurs. Vous pouvez voir soudain un nouveau tissu qui irait à la perfection avec un tapis ancien. Il vous suffit alors d’en faire un coussin ou une sur-nappe pour une table et la pièce prendra une nouvelle dimension.
Ne vous tracassez pas autre mesure pour assortir parfaitement les couleurs. Après tout et dans la nature, elles ne sont pas raccordées exactement bord à bord. Il vous suffit de penser en termes de familles de couleur et là encore d’harmonie.