L’Andromède:
L’Andromède ou pieris est souvent associé aux camélias et aux rhododendrons. L’éclat de son feuillage est un excellent complément des floraisons spectaculaires des autres espèces. Rustique, il se développe mieux en situation abritée et à mi-ombre et sa hauteur peut alors atteindre 3 m. La variété à feuilles panachées à croissance lente reste de taille plus modeste.
C’est à partir de février-mars que le pieris est intéressant lorsque les jeunes pousses démarrent. Selon la variété choisie, les pousses sont roses tendres, en rouge vif ou verts pâles. En mai, des grappes de fleurs blanches disposées en panicules à l’extrémité des rameaux se couvrent de clochettes rappelant les fleurs de bruyère. Le feuillage de la variété Forest Flame combine une originale palette de couleurs : rose, rouge, blanc crème et vert tendre. Wakehurst et vigoureux porte des feuilles plus larges. Le feuillage reste longtemps rouge vif en compagnie des grappes de fleurs pendantes.
Les enkianthus: une floraison superbe:
Les enkianthus sont mal connus mais ils méritent une meilleure place au jardin de plantes de terre de bruyère. Parents des bruyères (Éricacées), ils forment des buissons ou de petits arbres à feuillage vert brillant. Au cours du mois de mai, leur superbe floraison en grappes de clochettes retombantes les met en valeur. En automne, leur feuillage prend des teintes chaudes dans les ors, rouges et bruns. Les abondantes fleurs jaunes soufrent d’Enkianthus campanulatus apparaissent en grappes pendantes. E. chinensis porte les fleurs les plus grandes du genre, elles sont jaunes et rouges avec des stries plus sombres et un pétiole rouge.
Ces arbustes s’associent à de nombreuses espèces couvre-sols comme les bruyères Gaultheria procubains aux jolies fleurs blanches ou roses réunies en boule ou Cornus canadensis aux jolies bractées ovales d’un blanc printanier.
Conditions de culture:
Installer toutes ces plantes dans une bonne profondeur de terre de bruyère. Humidifier avec soin avant plantation, la terre acide a du mal à se saturer d’eau. Une fois desséchée, il faut l’arroser longtemps pour qu’elle récupère son pouvoir de rétention d’eau. Utiliser de l’eau non calcaire (eau de pluie ou eau de récupération). On peut aussi stocker l’eau de la ville et y faire tremper un pochon de tourbe acide afin de neutraliser le calcaire qu’elle contient et épandre un engrais spécial « terre de bruyère » après avoir mouillé la terre. A titre de prévention, protéger toute la surface des racines par un épais manteau de tourbe avant l’entrée de l’hiver. Arroser au cœur de l’hiver s’il fait sec et éviter le dessèchement de la terre qui provoque la mort des plantes en pleine saison froide.